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Et si je te ra-Cauterets nos étoiles plein les yeux…

Publié il y a 4 ans

Et si je te ra-Cauterets nos étoiles plein les yeux…

 

Un tourbillon d’émotions dans l’ivresse majestueuse des Hautes-Pyrénées.

 

2ème stage Trail pour une poignée de chanceux de l’ASEC :

Au menu cette année, les chefs étoilés Pascal et Mickaël nous on ravi les papilles avec un menu de haute voltige baigné dans un soleil Pyrénéen pour notre plus grand bonheur.

Notre séjour à Cauterets s’est déroulé du 30 mai au 2 juin ; nous étions 13 convives à répondre à l’appel de la montagne : Pascal, Mickaël, Carole, Maud& Aurélie😉, Héléna, Benoit, Jean-Charles, Manu, Alexandre, Philippe, Anthony, Laurent et Grégory.

Dans ce genre d’aventure, chacun pointe son paquetage avec une certaine excitation comparable à la veille d’un départ en vacances sans oublier les protections solaires étant donné la météo exceptionnelle annoncée pour ce week-end haut en couleur déconnecté du temps qui s’annonce très prometteur.

Jeudi 30 mai :La Fruitière, Vallée du Lutour et Lac d’Estom

Le départ était donné à 5h du matin de la Pommeraye, nous nous répartissons dans 2 mini-bus avec comme conducteurs chevronnés Pascal Cauterets (Les yeux fermés sans GPS aller/retour) et Philippe Vito (sans moustique sur pare-choc) .Le convoi prend la direction du camping « le Péguère » à Cauterets où nous établirons notre camp de base pour notre séjour. Ce lieu d’hébergement est bien connu depuis quelques années des habitués de l’Asec et autres trailers ayant participés à la course du Vignemale ou des refuges, sa situation géographique est idéale pour le départ des courses et des randonnées et permet d’allier fonctionnalité et confort pour des groupes de 15 personnes.

Si cela vous tente, n’hésitez pas, des mobil-homes et chalets sont également proposés pour découvrir la région entre amis ou famille : https://www.campingpeguere.com/

Dans cette organisation bien rodée, Alexandre avait effectué au préalable le plein de victuailles pour tout le séjour sur les conseils avisés de notre coach expert en la matière ; nous le remercions pour son aide précieuse. Il avait également pris soin de réaliser toute une tournée de crêpes et caramel maison que nous avons pu déguster lors de notre 1er arrêt petit déjeuner une fois passé Bordeaux.

N’hésitez pas à venir déguster ses fameuses recettes à la crêperie « La Pommerelle » 10 Place de l'Église, 49620 Mauges-sur-Loire, réservation au 02 41 77 76 31.

Après environ 7h de route, nous arrivons donc au camping « le Péguère » à Cauterets où nous retrouvons notre gîte et où chacun s’installe. Le soleil est au rendez-vous, nous improvisons un pique-nique face à la montagne et déjà le temps semble s’arrêter. Mickaël en profitepour effectuer un point sur le déroulement du séjour et un rappel sur les consignes. 2 équipes sont tirées au sort pour se répartir l’intendance.

13h30 : 1er départ de la fruitière à 1371m d’altitude en rando-trail dans la vallée du Lutour vers le Lac d’Estom situé à 1804m d’altitude.Nous commençons à nous enfoncer doucement dans cette longue vallée et nous savourons déjà l’absence de bruit citadin. Nous croisons quelques troupeaux de vaches sur les sentiers qui observent les randonneurs et qui se prélassent sur les bords du Gave.La vallée est très verdoyante et garnie de  bosquets de pins etde clairières à rhododendrons rien que pour le plaisir de nos yeux ébahis.

Deux groupes se forment alors pour se donner rendez-vous au bord du Lac d’Estom. Ce lac typique des Pyrénées est d’une faible superficie de 6.7ha et son refuge d’Estom est situé au bord et permet de s’évader quelques instants en contemplant les reflets de cette nature sauvage où, suivant l’éclairage, ses couleurs peuvent virer d’un bleu profond à un turquoise effervescent où chacun se laisse aller à rêver devant ce spectacle naturel qui nous est offert.

Sur les sentiers, on ne se lasse pas d’observer ce torrent bouillonnant et ses cascades bondissantes qui nous impressionnent et s’expriment avec puissance face à nous. Après 1h15 d’ascension, nous découvrons le lac le temps d’une pause bien méritée où chacun admire le reflet du Pic de Labas dans l’axe de la vallée qui se dresse devant nous à plus de 2946m d’altitude.Après cet arrêt photos souvenirs, nous entamons la descente, à chacun son rythme dans un profond respect. Le coach profite de cette occasion pour rappeler les techniques de descente qui varient selon les individus qu’ils soient terriens (foulée rasant le sol) ou aériens (foulée par petits bonds). Nous passons ainsi un à un sous l’œil de la caméra pour une future analyse de nos préférences motrices

Arrivés au gîte, après une bonne douche, l’équipe d’intendance s’affère à préparer la recette de la fameuse poêlée du Vignemale sous l’œil aiguisé du coach qui est son créateur. Après un apéritif bien gourmand ou chacun avait emporté un plat, le sommelier désigné proposa une farandole de dégustation de vin de l’année 2016 de différentes régions  (il faut dire qu’il y avait le choix en ce début de séjour…, moins sur la fin…). Vers 23h, chacun retrouve sa chambrée où d’autres bruits tout aussi sauvages raisonneront jusqu’au petit matin…

Vendredi 31 mai :Au menu, Pont d’Espagne, Lac de Gaube, Refuge des Oulettes

6h30 : Le réveil sonne déjà pour l’équipe en charge de préparer les sandwiches pour la journée et nous nous retrouvons tous à 7h au petit déjeuner dans une bonne humeur collégiale. Le programme est annoncé pour un départ à 8h15, chacun prépare son paquetage (hydratation & alimentation) pour une journée complète. Nous grimpons dans les mini-bus déjà ravis de cette nouvelle journée ensoleillée qui s’annonce sous les meilleurs auspices (indice 50 de rigueur !).

Nous laissons les mini-bus à la Raillère en face les magasins de souvenirs et nous nous dirigeons vers le Pont d’Espagne en empruntant un sentier qui débute juste avant le pont et les Thermes des Griffons où il est indiqué « Chemin des Cascades ».Nous pénétrons alors dans le bois de Péguère jonché de blocs granitiques provenant du Pic de Péguère qui domine la forêt imprimés par les racines éternelles. Nous nous posons de temps en temps pour observer les merveilleuses cascades de Mauhourat, d’Escane Gat, de Ceriset, de PoueyBacou ; les sentiers sont larges et ombragés et ne présentent pas de difficulté particulière. Nous arrivons à la cascade du « Pas de l’Ours », juste à côté du pont qui porte le même nom. A cet instant, nous sommes contraints d’emprunter la route jusqu’au Pont d’Espagne car le sentier est fermé pour cause de travaux sur les abords du Pont de Boussès. Arrivés au pont d’Espagne à 1500m d’altitude, nous immortalisons le moment devant la cascade de l’hôtellerie du même nom.Il est le point de départ vers les vallées de Gaube dans laquelle nous nous aventurons sous un soleil toujours aussi radieux en direction du Lac de Gaube.

Un petit groupe se détache alors en tête pour se retrouver au Lac. Ce sentier est constitué de marches assez hautes ce qui nous permet de tester en conditions réelles nos bâtons et de mettre en pratique les conseils techniques donnés par Mickaël en début de journée. Après environ 45min d’ascension, nous nous rejoignons tous au bord du Lac de Gaube à 1725m d’altitude pour une courte pause (celui-ci a une superficie de 19ha et atteint 40m de profondeur, il est de forme ovale et est bordé par 2kms de berge, on y aperçoit même quelques truites fario et des petits saumons de fontaine).Il est entouré par le Pic Mayouret (2688 mètres) à l'est, le pic de Gaube (2377 mètres) au nord-ouest et par le grand Pic des Paloumères (2720 mètres) au sud-est. Après avoir admiré ses couleurs bleues turquoises et les reflets du panorama des cimes des Pyrénées, nous repartons en direction du refuge des Oulettes. Pendant ce temps, certains assoiffés décident de refaire une boucle en redescendant jusqu’au Pont d’Espagne et de remonter directement jusqu’au refuge pour nous rejoindre.

Cette ascension fut exceptionnelle : nous franchissons de grands vasques de granite, des passerelles endiablées par les torrents en furie, des canyons, des plateaux, des passages glissants sur les névés ; nous prenons également le temps d’observer cette nature riche par sa faune et sa flore aux couleurs étincelantes comme les gentianes pigmentées d’un bleu irréel. Nous rencontrons quelques marmottes sur les sentiers et nous apercevons même un isard sur le flan d’une colline, Anthony aura même eu la chance de distinguer la forme d’un lynx des Pyrénées ce qui est très rare. Après plus de 2h d’ascension, nous arrivons au fameux refuge des Oulettes à 2151m d’altitude, le premier groupe nous rejoint pour une pause pique-nique avec une vue imprenable sur cet amphithéâtre majestueux où se dresse la face nord du massif du Vignemale (le plus haut sommet des Pyrénées françaises qui culmine à 3298m), Piton Carré, l'aiguille des Glaciers, Chausenque. Il y règne une atmosphère intimiste et de respect où chacun observe cette splendeur de paysages à couper le souffle où l’on se sent si petit face à l’immensité de ces territoires qui nous dominent. Après avoir repris des forces, nous entamons notre descente chacun à  son rythme. Nous longeons une nouvelle fois le Lac de Gaube pour un nouvel arrêt avant de reprendre la direction du Pont d’Espagne puis la Raillère pour rejoindre les véhicules ; certains descendront jusqu’au gîte en empruntant les sentiers pour poursuivre l’aventure.

Bilan de la journée : plus de 6h de rando trail avec  28kms et 1098m de D+ et plus encore pour ceux qui ont fait la boucle (lac de Gaube/Pont d’Espagne + retour camping). Arrivés au gîte, nous improvisons un goûterface à la montagne, c’est un moment de partage privilégié où l’on prend beaucoup de plaisir à échanger sur cette journée tellement magique. Le soleil aura eu raison de certaines peaux des Mauges pas encore exposées au soleil Pyrénéen : un défilé de cuisses à damiers, visages et mollets rôtis crient un SOS de Biafine. Afin de détendre toute cette chaîne musculaire sollicitée pendant cette journée notre coach nous a proposé une séance de thalasso avec cryothérapie régénératrice sauvage dans le Gave ; cette année, l’effectif complet participeà cette baignade naturelle, les plus téméraires feront même une immersion complète dans une eau bien saisissante mais réparatrice. Avec la force du torrent, nous avons même failli perdre Pascal happé par un tourbillon de chasse d’eau, heureusement, il attrapa une racine sous-marine et se hissa sur les bords du Gave en sillonnant telle une anguille de Loire à peine fumée, il lui en faut plus !

De retour au gîte, nous partageons l’apéritif en regardant nos descentes filmées la veille par Mickaël avec en prime une analyse pertinente que chacun alimente d’une petite touche personnelle (on y retrouve pâte de bois, chamois d’or, calculator et autres cabris…) , ce fut l’occasion de bonnes rigolades.Comme l’apéritif nous avait ouvert l’appétit, nous avons ensuite pu savourer une délicieuse tartiflette maison sans oublier les délicieuses terrines de pâté de Philippe qui pouvaient nourrir un bataillon entierpour passer l’hiver ! 23h30, extinction des feux, il est l’heure de retrouver les bras de Morphée pour une 2ème nuit.

 

Samedi 1er juin : Au menu, la Vallée du Marcadau, refuge Wallon et Lac Nère

8h15, c’est le départ pour notre dernière journée et nous sommes bien décidés à profiter de cette météo ensoleillée qui nous accompagnera toute la journée. Nous démarrons par une séance d’échauffement et d’étirements dispensée par notre coach sur le parking à proximité du pont d’Espagne appelé parking de Pountas (1 459 m)où les touristes commencent à affluer. Au fur et à mesure que nous pénétrons dans la vallée du Marcadau, les touristes se font de plus en plus rares et nous commençons tranquillement notre ascension vers la 1ère étape au refuge du Wallon-Marcadau (1865m d’altitude) en alternant un rythme rando-trail. Les sentiers sont agréables et montent progressivement à travers le plateau d’Estalonqué le long du gave du Marcadau. Au refuge, chacun en profite pour recharger en eau et s’alimenter un peu devant ce cadre enchanteur du Pla de la Gole. Pause terminée, nous reprenons la route ; un groupe se détache pour atteindre le lac Nère à 2309m d’altitude. Le spectacle est grandiose  par ces éclats de couleurs naturelles encore recouvert de neige ;  une coulée bleue turquoise recouvre une cascade sous terraine qui résonne, un sentiment de pureté se dégage et nous envahit. Nous pique-niquons sur un balcon de gradins naturels surplombant cette arène vierge d’un autre temps.

Après cette halte, nous entamons la descente chacun à son rythme, nous nous aidons les uns les autres à franchir certains passages délicats. Quelques fois, nous nous détachons, seuls, c’est un moment particulier où notre esprit s’évade, on pense à nos proches, on prend du recul et on savoure cet instant, la chance d’être en bonne santé et de profiter de cette indicible beauté qui s’offre à nous : une immensité qui nous paraît pourtant fragile et qui nous donne le vertige.

Retour au camp de base après plus de 6h de rando-trail, 23kms et 1000D+.

Après ces 3 journées, nous cumulons environ 65kms, et 2600 D+ et un peu plus pour d’autres qui se sont amusés à faire des boucles et des retours directs au gîte.

Pour cette dernière soirée, nous nous retrouvons tous aux Bains des Thermes du Rocher pour une séance détente et relaxation avec vue sur la montagne en admirant le soleil couchant. Au programme, immersion dans les eaux thermales bouillonnantes à 38°C, lits à bulles, jacuzzis, hammam, et sauna. Rien de tel pour se ressourcer et clôturer ces 3 journées de balades.

Nous terminons la soirée au gîte par notre traditionnel apéritif où certains mettent en lumière leurs techniques de descente bien maîtrisées. Après un copieux repas, on ne peut que constater l’envie certaine de ne pas quitter cette atmosphère conviviale, de vouloir prolonger ces moments uniques. C’est alors que le gîte du Péguère se transforme en piste de dance sous une playlist endiablée où l’on croise les esprits des fêtes de Bayonne, et autres Rock music ; pas de développement sur ce sujet, comme le dit Philippe :« ce qui se passe sur le chantier reste sur le chantier… ».

Après une courte nuit, le réveil sonne l’heure du retour. Chacun s’affère au ménage avec efficacité et rythme. Nous effectuons notre passage rituel dans le centre de Cauterets pour rapporter quelques fromages, saucissons et tourtes aux myrtilles typiques de la région et nous prenons le chemin du retour avec des souvenirs plein la tête.

Nous étions venus chercher un peu d’aventure, nous repartons envahit d’un bagage émotionnel sans pareil. Merci à Pascal et Mickaël, nos chef étoilés qui nous ont servis des paysages d’une beauté saisissante, nous avons été au plus proche de l’essentiel.

Et pourquoi pas vous ?

 

Grégory

 

 

 

 

 

 

toute l'association

Photos associées : Stage trail du 30 mai au 2 juin 2019 à Cauteret (Pyrénées)