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MaxiRace 2019 : Des montagnes et des bosses !

Publié il y a 4 ans

Le 25 mai, Maud, Jérôme et moi nous lancions dans la Maxirace d'Annecy. 84 km autour du lac par les montagnes, avec 5200 D+, nous n’avions jamais fait autant… Une course difficile avec ses mauvais sorts et ses heureux moments… Je vous raconte.

Nous arrivons à Annecy dès le jeudi soir, chez Désirée et Nico, des amis de longue date qui habitent dans le centre ville. Pratique et confortable, on est accueillis comme des rois, on passe un peu de bon temps et on se repose avant le grand départ dans la nuit du vendredi au samedi… Vers 3h15, chacun de nous entre dans son sas (déterminé par nos points Itra), Maud est dans le 1, Jérôme dans le 3 et moi dans le 4… Il fait très doux, la journée promet d’être belle, croit-on… 3h38, c’est parti !

Épisode 1 - Quand ça casse

Après 3 km de plat, première ascension vers le Semnoz, elle n’est pas trop difficile mais il y a beaucoup de coureurs et de bâtons. C’est agaçant et je cède souvent à l’envie de doubler dès que le sentier s’élargit... Le jour se lève, premier ravito après le sommet, l’horizon est gris, dommage... Ensuite, la descente me convient bien… Mais en bas, j’entends Maud m’appeler. Elle est assise au bord de la route, avec les secours… Elle m’explique que sa cheville a tourné et qu’elle enfle… Elle qui avait été si étincelante au B.U.T. et aux Hospitaliers doit s’arrêter là après seulement 25 km de course… La tuile !

Épisode 2 - Quand ça coince

La deuxième ascension est plus raide, je ralentis et je sors les bâtons… Puis la descente est technique, un peu glissante et je suis content d’arriver à Doussart (45 km) pour le second ravito. J’y reste un bon quart d’heure, je mange bien (un peu trop ?). Je repars… Il fait toujours gris mais pas froid, une fine pluie me rafraîchit… Dans la troisième montée, je suis à la peine (trop mangé ?)… ça va passer, je me dis, j’avance tranquillement, mais la pente est raide, interminable… grosse fatigue… je n’avance plus... 3 heures sans plaisir…

Épisode 3 - Quand vos amis vous font un effet « coup de fouet »

… Heureusement, avant le sommet, dans la montée du Pas de l’Aulp (km 55 environ), j’entends crier : « Allez Laurent ! » Désirée et Nico sont là ! Quel réconfort mes amis ! Mieux qu’un gel booster ! (du moins je crois, je n’en prends pas). Nico m’informe que tout va bien pour Jérôme, qu’il est passé 25 minutes avant moi, qu’ils sont au courant pour la blessure de Maud et qu’ils vont aller la chercher à l’hôpital… J’ai retrouvé le moral, c’est dur jusqu’au sommet mais maintenant j’en souris. Je ne pense plus au classement, je fais de courtes pauses pour reprendre mon souffle et profiter de la vue… Il pleut toujours un peu, l’horizon est terne, le terrain est glissant… Mais j’avance…

Épisode 4 - Quand ça passe

Après le sommet, la descente est très pentue, il faut freiner et ça brûle les cuisses, c’est pénible… J’arrive au dernier ravito, je m’y assois et je mange lentement... 20 min. Je m’interdis de repartir trop tôt, je sais que ce n’est pas du temps perdu, j’en ai déjà fait l’expérience sur d’autres courses… Voilà, je repars, il ne reste plus qu’un sommet et une descente (17 km), avant l’arrivée… Je m’attends à souffrir pendant encore 4 ou 5 heures et puis non, je vais mieux, je gère mieux les montées, je relance bien dans les replats, je fais une super descente, je n’en reviens pas. Je ne mets que 3h15 pour rallier le village… Petit gag, sur la ligne d’arrivée, je ne vois pas le tremplin et je passe à côté avant de comprendre. Le speaker me charrie, on en rigole. Ce tremplin, c’était trop de dénivelé.

Épilogue - Après la douche (ô bonheur !)... et la bière (ô putain !)

Je ne m’attarde pas sur le site, je rentre à l’appart où mes compères m’attendent. Maud est assise dans le salon, sa jambe tendue et plâtrée. Elle m’explique que c’est une grosse entorse. Elle a le moral quand même. Je trouve que c’est la classe, à sa place, je n’aurais pas pu cacher mon dépit… Jérôme est déjà douché, heureux de sa course et il y a de quoi, il est 225ème sur 1760 partants, c’est un superbe résultat. Il m’informe que je suis arrivé une heure après lui, 355ème, c’est pas si mal… même si j’ai quelques regrets… J’aurai pu mieux gérer mon effort, peut-être… c’est pas sûr… Quelle importance ? Une douche (ô bonheur !) Une bière (ô putain ! la vie est merveilleuse !)… Et puis on apprend que Denis, engagé sur l’UltraRace, est contraint d’abandonner au 75ème km après plusieurs chutes… Elle est belle mais elle est vache la montagne ! Je me souviens alors que je suis tombé moi aussi dans une descente, mais sans conséquence… Finalement, c’était mon jour de chance.

Laurent


Les + et les - de la maxiRace

Les + : la beauté des sentiers et des paysages, vues sur les massifs et sur le lac (dommage que le temps était gris) Des gens super sympas aux abords des villages et sur les ravitos
Les - : beaucoup trop de coureurs (1760 sur la maxi solo, à laquelle s’ajoute le relais x2 et x4) C’est du business…

 

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