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MISSION TEMPLIERS 2018

Publié il y a 5 ans

MISSION TEMPLIERS 2018

Accrochez vous pour ce récit captivant ...c'est du Grand Grego.....a lire et à relire sans modération .... bravo les amis!!!!!!

« Mission Templiers 2018 » : l’ASEC à la conquête du territoire lunaire des Grands Causses !

 

Pour cette mission 2018, l’agence gouvernementale ASEC (Aeronautics & Space Experts & Cosmonauts) avait sélectionné un équipage aux compétences multiples trié sur le volet afin de parer à toute épreuve lors de ce long voyage spatio-temporel.

L’ordre de mission fut transmis à la dernière minute par le commandant Morillon afin de ne pas perturber la dimension psychologique de l’équipage et la cohésion instaurée depuis le début des entraînements. En effet, l’équipage sera soumis à rude épreuve et devra cohabiter dans un espace confiné pendant toute la durée du voyage tout en étant potentiellement exposé à des moments de stress intenses qui nécessitent de conserver toute sa lucidité notamment lorsque chacun des cosmonautes sera largué en environnement hostile pour mener à bien cette mission.

 

Ordre de Mission :

« Mission Templiers 2018 » : Objectif, remonter le temps jusqu’au XIIème siècle afin de retrouver le précieux sceau des mystérieux Ordres des Templiers dans un théâtre lunaire majestueux, à travers de vastes plaines arides où se mêle un patrimoine culturel et architectural unique, ainsi qu’une biodiversité remarquable.

Le commandant précisa à la fin de sa déclaration qu’un deuxième équipage prendra notre relais afin de poursuivre cette mission mais avec un tout autre objectif ciblé sur la trace des Hospitaliers pour un voyage spatio-temporel au XVIIIème siècle.

 

Minute culturelle sur l’origine des Templiers et des Hospitaliers : (il faut bien de temps en temps, je ne vais pas rentrer dans le détail, d’ailleurs, si vous choisissez le moment opportun, à votre convenance chers athlètes, vous pourrez réemployer cette explication sommaire lors de questions pour un champion, au scrabble ou pour briller lors d’une soirée, ça peut aider !)

Bref, c’est au XIIème siècle que les moines-soldats prirent possession du plateau du Larzac, à la faveur des dons de terres faits à leur Ordre. Les revenus issus de ces terres servirent à l’entretien des chevaliers Templiers en Terre Sainte de Jérusalem.

Afin d’assurer la sécurité des habitants, ils créèrent la commanderie de Sainte Eulalie de Cernon, La Cavalerie, La Couvertoirade, Saint-Jean d’Alcas et Le Viala-du-Pas-de-Jaux (station orbitale de la mission ASEC 2017). Au moment de la suppression de l’Ordre du Temple en 1312, ce sont les Hospitaliers qui assureront la gestion et la prospérité de ces bourgs, notamment en les fortifiant, pendant cinq siècles. En effet, ils eurent toujours à cœur de valoriser les plateaux caussenards.

 

Reprenons le fil de la mission : le commandant Morillon divulgua la liste des membres de l’équipage le 18 octobre à 5h45 lors de la dernière conférence de presse pendant que ces derniers prenaient place dans le vaisseau amiral pour le départ vers la station orbitale « Co’Gîte » (camp de base idéal situé à 38 min lumière du point de chute de la mission permettant d’effectuer aisément des navettes avec l’astronef)

 

Membres et profils de l’équipage :

 

« Anthony Bertaux, Starship Trooper » :

Pilote désigné de l’astronef qui assurera les navettes entre les différents points de ravitaillements, disponible 24h/24, il est équipé de la dernière technologie béta en matière de GPS. Cette version de  puce GPS sera d’ailleurs expertisée suite à une avarie survenue lors d’une mission qui le dévia avec son équipage de 180min lumière de sa trajectoire dans une autre constellation susnommée « le Truel ». Ceci l’obligea à renoncer à un ravitaillement psychologique important et provoqua une hypnose générale sur ses passagers pendant de longues heures. Sur cette mission, Il échappa de peu à un incident majeur lors d’un ravitaillement à la ferme du Cade ; sa combinaison fut soumise à une dépressurisation accidentelle ce qui l’a contraint à chuter brutalement lors d’un saut de cabris où il se testa au KinderSpace-Trail mais heureusement, sans « gravité » pour lui car très aguerri malgré l’absence d’apesanteur (vous avez noté le jeu de mot !). Il fut un atout précieux lors de cette mission : véritable couteau suisse dans l’âme alliant efficacité et productivité organisationnelle, il veilla à une intendance sans faille notamment dans la préparation de la poêlée du Vignemale améliorant ainsi le confort de tous ;  il fut également la cheville ouvrière qui supporta les forces en présence sans jugement.

 

« Carole Bertaux, matricule 8680 » :

Engagée volontaire sur le MARATHON DES CAUSSES – 38 km et 1963 m +. Elle accompagna de sa « main de fer » l’équipage composé d’Héléna et de Nono sur les missions les plus difficiles de ce parcours ; soutenue également par Jérémy (un ami de Nono) qui terminera avec elle sa mission afin de dompter le vertige caussenard qui sommeillait en elle. Carole était cette année dotée d’une arme redoutable :  en effet, elle était équipée d’une main gauche bio-ionique en scandium greffée cette année lors de la saison Top-chef suite à un glissement d’avocat inapproprié sur sauce vinaigrette allégée en folie. Munie de cet accessoire hors du commun à fort pouvoir recristallisant, elle a su fendre l’armature même des Causses en laissant dans son sillage telle la nitescence d’une étoile filante éphémère une trace inaltérable sur les rochers ruiniformes. Ainsi, après son passage étincelant, elle donna naissance à un arc en ciel d’orchidées endémiques qui font aujourd’hui encore la réputation des Grands Causses.

Véritable guerrière de l’ordre des Templiers habitée par les déesses Athéna et Minerve, elle a su repousser la barrière du Cade dans son élan de générosité exprimant tout son bonheur à travers l’émanation d’une douce et tendre exhalaison ; ainsi, elle s’offrit une victoire sur elle-même des plus coruscante (petit clin d’œil à Star Wars). Toujours pétillante d’une fraîcheur indélébile, elle terminera ainsi 83ème de sa catégorie SE-F et achèvera sa mission en 08H38min en explosant de joie à l’arrivée. Une fois de plus, elle est parvenue à repousser ses limites, à transcender ses peurs les plus profondes et pour l’exprimer davantage, nourrit de cette expérience des plus émouvante : elle ne transpira que des yeux…

 

« Héléna, matricule 8661 » :

Engagée volontaire sur le MARATHON DES CAUSSES – 38 km et 1963 m +. Elle fit déjà partie de l’équipage 2017 sur la mission de la « Monna Lisa » où elle avait gagné ses premiers galons. Le commandant Morillon décida de l’intégrer à cette nouvelle mission 2018 notamment grâce à ses connaissances botaniques hors pairs et à sa maîtrise de la géodésie lunaire sans égal. Domptant les sciences de l’astronomie, de la géophysique et de l’océanographie, elle apporte à l’équipage l’assurance des techniques spatiales et satellitales les plus éprouvées grâce à sa pluridisciplinarité. Au-delà de ses performance aérobies exceptionnelles nécessaires dans de telles épreuves, la capacité d’Hélèna réside dans la gestion de son potentiel physique et énergétique face à l’adaptation des facteurs environnementaux et sa facilité de récupération en toutes circonstances. En effet , ses aptitudes si caractéristiques lui permettent notamment de s’adapter sans contrainte dans un biotope ouvert, de dormir par exemple dans un espace confiné où se mêlent les émanations nauséabondes d’une espèce sauvage en péril. Touchée en plein cœur par le syndrome de « l’apéro-bique » et par l’esprit conservateur de l’ordre des Templiers, elle fut contraint de porter à jamais autour de son cou le précieux sceau de l’ordre tant convoité. Ralentie dans son élan par ce collier fardeau qui l’obligea à adopter une posture caussenarde, elle sut tirer parti de son intelligence émotionnelle avec habileté et exulta de joie après 8h31 min d’un long périple la classant ainsi 84ème V1F. Sa présence au sein de l’équipage fut pacifiante, sa victoire sans complainte force le respect d’une insolente réussite où seul le partage émotionnel reste l’essentiel atout de sa liberté.

 

« Sandrine, matricule 5367 » :

Engagée volontaire sur L’INTÉGRALE DES CAUSSES – 62 km et 2963 m+. Membre de l’équipage 2017 sur la mission du Marathon des Causses, sa présence était recommandée par le comité exécutif ; c’est donc sans surprise qu’elle fut intégrée à la mission 2018. Dotée d’une détermination à tout épreuve, elle stimule l’équipage par sa ténacité sans faille fruit d’un long travail acharné et continu ; Sandrine, c’est la volonté incarnée de ne jamais abandonner qui rayonne dans son esprit. Cette stimulation située à la croisée entre l’émotion et la force lui fait accepter les contretemps de l’indulgence face à l’adversité. Confinée dans les couchettes étroites de l’astronef, elle fut d’une compagnie des plus surprenante diffusant même à notre insu pendant notre phase d’endormissement  un chant envoûtant et contagieux. En effet, Sandrine est équipée de la dernière technologie de capteurs ultra sensitifs (analyse du taux de cortisol, abaissement de la FC, diminution de la température corporelle et détection de la synthèse de la mélatonine) permettant de détecter l’activation des mécanismes biologiques prédominants la phase de sommeil de ses adversaires afin de les épuiser en les empêchant de dormir. Cette étonnante ronchopathie nocturne était parsemée de hurlements irréguliers nous obligeant à rester éveillés de longues heures avant notre mission, ceci bien entendu dans le but ultime de nous entraîner davantage à la récupération fondamentale ou à  nous épuiser encore plus… Toujours assoiffée d’initiative, elle met du cœur à l’ouvrage dans ses actions et les aborde toujours avec énergie et passion. Véritable équilibriste du compromis, elle diffuse une certaine forme de stabilité émotionnelle au sein de l’équipage en prenant en compte avec habileté les facteurs environnementaux dans lesquels elle évolue en ajoutant toujours une pointe subtile d’enthousiasme à sa recette maîtresse. L’audace et l’intrépidité ont toujours été les clés majeures de son paradigme, aussi, durant cette mission, le doute s’est rapidement évaporé submergée par un optimisme débordant et collégial lui permettant de désacraliser les enjeux. Après 15h25min de pur plaisir elle pétilla de joie se classant 32ème V1F : « Chez les champions, la passion n’inhibe pas, elle transcende ».

« Mika, matricule 2149 » :

Engagé volontaire sur le GRAND TRAIL DES TEMPLIERS – 78 km et 3650 m +. Il participa déjà l’année passée à la mission 2017 ; enrichit de cette précédente aventure, il fut intégré cette année à une épreuve plus éprouvante encore. Soif de quête spirituelle, il décida de quitter sa zone de confort et de s’aventurer seul dans les terres profondes des cités caussenardes mesurant ainsi son émotion face à cette immensité majestueuse. Explorateur dans l’âme, il s’aventura en terre inconnue et fut soudainement attiré dans les profondeurs des gorges entaillées aux versants escarpés. Paysages du bout du monde, il fut hypnotisé par l’esprit des chants divins des chevaliers du Temple et fut repoussé malgré lui en pleine conscience par une barrière sauvageonne au 50ème km au bout de 9h38min d’aventure intense. Refusant la fin du voyage, il mit dans l’adversité ses cinq sens en éveil, se laissa bercer par le souffle du vent qui ruisselait dans les entrailles caussenardes. Il saisit alors sans hésitation cette vague de liberté, flottant ainsi au-dessus de ces terres, véritables empreintes d’histoire, où le temps se figea pour laisser place à l’immensité céleste, il se senti alors renaître des profondeurs terrestres pour l’éternité.

 

«Teddy, matricule 5411 » :

Engagé volontaire sur L’INTÉGRALE DES CAUSSES – 62 km et 2963 m+. Tout jeune Doctorant, diplômé de la très célèbre Starlinefashion University, il fut repéré lors de sa soutenance de thèse portant sur : « la conception d’une solution expérimentale des performances de récupération énergétiques collaboratives dissoutes après efforts dans des conditions dégradées avec transfert exponentiel des potentialités (la potion magique en fait !)». Son intégration au sein de l’équipe composée de Sandrine, Bertrand et Manu était tout à fait justifiée. En effet, il fut un précieux atout sur cette mission, portant à bout de bras les efforts de chacun,  d’une part en affichant sa bonne humeur indétrônable et virale, et d’autre part,  en mettant à profit ses connaissances expérimentales en conditions opérationnelles. C’est lors d’une phase d’ascension que l’équipage fut soudain pris de vertiges lunaires les obligeant à ralentir le rythme. L’équipage était en pleine perte hydrique et énergétique ce qui pouvait les conduire rapidement vers le néant. Ils étaient à bout de souffle et perdaient pied peu à peu éblouis par un halo lunaire qui prenait naissance à travers les aiguilles de glace en suspension dans l’air. Ils distinguaient tout juste le Doc Teddy qui s’afférait à rassembler quelques ingrédients nécessaires à son alchimie. C’est à cet instant précis qu’il a su faire preuve de sang-froid en concoctant aussitôt sa recette miracle. En véritable « Good Doctor  lunaire » mais imberbe rappelant son jeune âge, il mit en fusion certaines roches aux composées d’électrolytes et de magnésium. Perfusant aussitôt de cette solution ses co-équipiers dans le nerf « pudendal »(hi ! hi !), il provoqua par ce geste néanmoins vital des douleurs inavouables qui résonnent encore parfois dans son sommeil mais qui sauva son équipe entière d’une mort lente et d’une douloureuse agonie. Pour ce geste héroïque, Teddy fut couronné après 15h25min d’intervention ce qui le classa 129ème de sa catégorie SE. H. Par sa fougue insouciante, il domina sans crainte son périple traduisant ainsi sa passion naissante pour cette nature hostile. Enfin, nourrit de sa persévérance, il contempla d’un œil aguerri et réfléchi son existence toute entière en s’épanchant le temps d’un soupçon sur son humilité rayonnante.

 

« Manu, matricule 5455 » :

Engagé volontaire sur L’INTÉGRALE DES CAUSSES – 62 km et 2963 m+, diplômé de la très célèbre University of Oxford dans laquelle il obtenu son doctorat en philosophie sociale. Il fut repéré lors de sa soutenance de thèse  portant sur : « l’interaction fondamentale des synergies lors du développement des relations connexes sur des individus hétérogènes dans un milieu hostile ». Sa compétence réside notamment dans sa capacité analytique d’empathie en milieu confiné . Il avait déjà été sélectionné l’année passée mais il s’était blessé grièvement lors d’une simulation à l’entraînement en sautant de l’astronef. En effet, en déclenchant l’ouverture de son parachute, il n’est pas  parvenu à libérer sa voile principale, torsadée ; déployant alors sa voile de secours, une suspente est venue soudainement se coincer dans une fente de son harnais, il chuta, mais heureusement, la voile de secours se gonfla en partie au dernier moment mais le posa violemment dans un profond cratère « des Pouets ». C’est « Jasmine » sa chienne renifleuse qui le repéra après de longues heures de recherche à déterrer des truffes, il sera alors grièvement blessé. Cette fois-ci, il était bien présent et décidé à en découdre pour mener à bien cette mission. Son intégration était recommandée par les membres du haut conseil car au-delà de ses capacités physiques, il incarnait à travers son éternelle débonnaireté une sagesse indétrônable. C’est en véritable Maître initié nourrit d’une grande érudition qu’il se présenta dévoué corps et âme au bénéfice de l’équipage.  Son rail de la pensée se résume en quelques mots : « Mens sana in corpore sano ». Equipé de sa playlist fétiche il fut le David Guetta de l’astronef pendant ce long voyage ne se souciant pas hélas des conséquences néfastes et irréversibles engendrées sur l’audition de ses co-pilotes soumis à l’impossible (« non tu ne feras point The Voice »). Manu diffusa tout au long du parcours son auréole de bienveillance sur l’équipage, activant sur chacun d’entre nous dans une relation harmonieuse les vecteurs de générosité, d’entraide et d’empathie afin de booster le moral des troupes au quotidien. Véritable Druide lunaire, il emportait avec lui les recettes infaillibles au succès telles que certaines plantes aromatiques et médicinales comme le basilic-cannelle, la sauge-ananas, le shizo, le thym-citron, et cetera desunt. Alourdi par une certaine forme de spiritualité métaphysique il fut contraint sans résistance d’absorber certaines « bio-charges émotionnelles émanant des forces en présence », cela le déséquilibra malgré lui au 30ème km de sa mission. Mais sa ténacité et sa rage l’ont catapultés au-delà des cimes des Grands Causses partageant même quelques instants la parade nuptiale du grand vautour fauve le classant ainsi 107ème V1H après 15h25min d’effort vers une victoire de haut vol entouré par ses coéquipiers d’aventure dont l’écho de l’exploit résonne encore dans les gorges profondes de la Dourbie.

« Le secret pour être en bonne santé est que le corps s’agite et que l’esprit se repose ».

Vincent Voiture.

 

« Bertrand, matricule 5458 » :

Engagé volontaire sur L’INTÉGRALE DES CAUSSES – 62 km et 2963 m+. Tout jeune doctorant diplômé de la Missouri School of Journalism de l'université du Missouri-Columbia. Considérée comme l'une des meilleures écoles de journalisme burlesque, elle est connue pour sa « Méthode Smile&Trail », par laquelle les élèves apprennent le journalisme à l'université et sa pratique en effectuant des reportages pendant des ultra-trails à l’aide des technologies les plus avancées sans se prendre réellement au sérieux. Bertrand était déjà présent lors de la mission 2017, il avait fait ses preuves dans la constellation de la Boffi fifty emmenant dans son sillage son compagnon de route « Marcel » pour lequel il garde encore une profonde estime d’avoir pu partager ces moments si particuliers. Bertrand, c’est le Tintin de Saint-Aubin, le Yohann Métay de l’ASEC, le géologue des KOM  « King Of the Moutain » (clin d’œil à Strava) ; c’est aussi l’horloger sans trotteuse qui défie le temps à sa façon à travers un jeu de séduction qui le transpose à une certaine configuration de désir social qui s’apparenterait à une convention admise ou bien la quête de l’apanage d’une forme de pouvoir inconscient. Cette année, il était envoyé par l'agence spatiale européenne afin de tester des nouveaux équipements technologiques. Il expérimenta notamment les capteurs proprioceptifs implantés sous la plante des pieds permettant d’enregistrer des variations de l’ordre de 5 microns de déformation et 1 gramme de pression. Les données recueillies par cet instrument de mesure permettent de mieux supporter le poids du corps en fonction des postures à adopter sur des reliefs hétérogènes et contribuent à lutter efficacement contre la gravité en adaptant l’équilibre de l’individu malgré les contraintes mécaniques du corps. Bertrand était équipé de la dernière technologie en matière de réalité augmentée, muni dispositif de type casque AR dénommé HUD 3.0 lui permettant d’accéder en temps réel à des informations pertinentes tout en se déplaçant sur le parcours, tel que  : l’affichage sur visière tête haute de la position des équipiers et des concurrents, vue 5D embarquée sur drone reptilien, commande des menus sur les ravitaillements (accord mets et vins selon l’arrivage du marché du jour), alerte de niveau de réserve ou de crevaison de la poche d’eau, prestation de massages ciblés en tout genre selon le pays visité et la forme du moment, diffusion et partage en temps réel sur les réseaux sociaux, FB, youtube, whatsapp, FB messenger, wechat, instagram, FB groups, google hangouts, tiktok, viber, reddit, twitter, snapchat, skype, daily motion, linkedin, pinterest, telegram, line, spotify, tumblr, imgur, flipboard, twitch, slideshare, et autres soundcloud... Sous sa casquette de trailer insoupçonné, son sponsor « La Florencière »  (bière artisanale de Saint-Aubin-de-Luigné) l’avait équipé d’une coque en graphène plus légère que le polystyrène et plus dur que l’acier. En appuyant sur la capsule arrière il pouvait transférer des données à l’aide du système PROTEUS- 6B de CaIlabs qui accélérant la transmission simultanée de 6 modes multiplexés dans chaque cœur de la fibre pouvait atteindre la vitesse record de 10 millions de Gbits/seconde soit 30 fois le débit internet mondial. Mais au bout de quelques heures de sa mission, Bertrand fut soumis à rude épreuve, trottinant, descendant, montant, uploadant, downloadant, retardant, accélérant, il reçut trop de données simultanément, son champ de vision était obstrué par des informations inutiles qu’il ne pouvait plus traiter. Submergé par ses émotions, il se délesta de ce poids intangible, l’allégeant dans sa course, il repris conscience peu à peu dans cette nature indomptable mais apaisante à la fois, exultant de bien-être voire de félicité, il émergea au bout de 15h24 de cette brume caussenarde véritable bain de jouvence le classant ainsi 106ème V1 H. De cette tendre insouciance, il pris le temps de revisiter certains fragments de sa vie à travers cette expérience sensible ou chacun se retrouve en équilibre entre la conscience et la perception basculant dans une profonde connaissance de soi où l’entourage reste le soutien indéfectible de sa propre existence.

 « Arnauld dit Nono, matricule 3774 et 8670 » :

Engagé volontaire sur l’ ENDURANCE TRAIL – 101 km et 5087 m + , ainsi que sur MARATHON DES CAUSSES – 38 km et 1963 m +. Nono était le plus expérimenté de cette mission Templiers 2018, non pas par son âge déjà bien avancé certes, mais de part ses nombreuses expéditions effectuées sur la base spatiale de Troie effectuant jadis des vols spatiaux à bord de l’Odysseus en compagnie de l’amiral Ulysse dont le 1er vol date de 1981 (ça nous rajeunit pas, vous vous souvenez !) Bref, passons, il fut l’instigateur même de cette nouvelle mission « Templiers 2018 », sa présence fut d’une légitimité sans conteste ni débat confirmée par la haute autorité de l’ASEC. Nono, c’est le « Nelson Montfort » des trailers capable de relater toutes ses missions en pleine ascension du GRP après avoir passé 24h sans dormir ; c’est le « Gogo gadget » de l’impossible qui peut te décapsuler une bière avec sa tong en équilibre sur l’arête d’un rocher suspendu par sa dragonne leki en carbone à 2800m d’altitude tout en mettant à jour son profil FB et liker la page du meilleur sponsor pour gagner le plus bio « tricot de peau » pour rester au chaud tout l’hiver avec maman (bon, j’arrête ici les éloges sinon il va devoir réclamer des nouvelles chaussettes à TDR son sponsor). Sur cette mission, il était équipé de la dernière version beta du stravacaptor. Grâce à cette technologie de pointe, il était en capacité de pouvoir changer d’interlocuteur en plein vol en détectant le point commun de l’individu avec son profil Strava ; d’ailleurs, lorsqu’un inconnu le croise sur le parcours, la conversation se lie tout naturellement : Strava bien ? et ça déroule tout simplement chemin faisant, domiNono cascade. Nous avons vécu un moment tellement particulier cette année avec Nono ; en effet, la veille de la mission il nous a tous surpris en embrassant devant nos yeux ébahis Marilyn, Colombe, Mylène et Monica les locales de l’étape déjà bien réchauffées sans faux col à cette heure tardive, c’est pour dire… (pour ne pas commettre d’impair et sans aucune pression…, copiez-collez soigneusement ces 4 prénoms dans la barre de recherche Google  et découvrez leurs photos respectives, ça vaut le coup, c’est collector ! Cqfd). Il célébra ainsi ses 41 printemps avec l’ensemble de l’équipage sur la plateforme endiablée où en véritable apôtre il se délecta de ce fameux nectar d’épeautre babylonien ne se souciant guère des effets indésirables qu’il rencontrerait dès le lendemain sur sa première mission. Toujours assoiffé de conquêtes il s’élança avec son coéquipier Jérémy sur la première mission de reconnaissance de l’endurance trail – 101km pour 5087m + dès 4h15 du matin. Muni du système embarqué de radionavigation Galiléo (qui sera breveté en 2020, soyez patients) intégrant le segment spatial avec une précision de 4 mètres horizontalement et de 8 mètres en altitude, nous pouvions apercevoir sa progression de notre camp de base sur notre écran rétinien. C’est ainsi qu’au loin, nous pouvions distinguer un collier de Petzl scintillant qui par son rayonnement réchauffait le décolleté majestueux du grand Causse Noir sous le regard de la pleine lune. Au fur et à mesure de sa progression, Nono s’épuisa peu à peu en perçant pas après pas avec la pointe de ses bâtons aiguisée l’épaisse écharpe de l’aube. Il fut envoûté malgré lui par les chants mélodieux des sirènes des Causses au 64ème km. Assoiffé après 12h49 par les divinités cruelles des nymphes des sources qui vinrent puiser dans ses dernières ressources, il mit fin à ce doux combat charnel avec les naïades. Ne s’avouant pas vaincu pour autant, il revêtit son armure dès le lendemain pour affronter le MARATHON DES CAUSSES – 38 km et 1963 m +. De cette volonté homérique à toute épreuve telle la colère d’Achille pendant la guerre de Troie, il éperonna les falaises vertigineuses datant du jurassique en les fracturant par de profondes saignées laissant jaillir avec force l’eau des abîmes qui l’entraîna vers une savoureuse victoire en 8h31. De cette délectable victoire sans artifice, il transpira d’une apaisante sincérité fruit d’une âme sensible dont la tolérance prend sa valeur essentielle dans l’altérité.

 

« Grégory, matricule 5299 » :

Engagé sur L’INTÉGRALE DES CAUSSES – 62 km et 2963 m+ et finisher en 12h08 me classant 83ème V1H, très satisfait du devoir accompli.

Tout d’abord, félicitations, si vous êtes arrivés à lire ce récit jusqu’ici, vous êtes bien courageux. Je ne vais donc pas m’étendre sur mon profil l’ayant déjà effectué sur une autre mission car pour moi il apparait plus aisé de décrire autrui en toute neutralité que soi-même ; d’ailleurs Sartre avait bien évoqué cette question philosophique de l’intersubjectivité : Puis-je exister sans autrui ? N’est-ce pas là d’ailleurs l’apanage de la « nomophobie contemporaine », cette cyberaddiction où le funambule est à la frontière entre la fracture sociale et numérique tout en étant face au jugement de son alter égo digital ? je vous laisse méditer…

 

Je tiens à effectuer un clin d’œil particulier à Denis Bressolier qui est venu à bout des 102 kms de l’Endurance trail après 20h52 de bons et loyaux services se classant ainsi 5ème V3H s’il vous plaît ! N’oublions pas aussi Jean-Charles Vincent qui s’est illustré sur le grand trail des Templiers en parcourant les 78 kms en 11h50 se classant 273ème SE H bravo ! Félicitations également à Stéphane Jouan du COS de Chalonnes qui a pris cette année sa revanche sur la Boffi Fifty en redorant le précieux blason après 11h11 de course le classant 139ème V1H, tu l’as bien mérité celle-ci ! Ainsi qu’à Olivier Grasset avec qui j’ai partagé des moments de course sur l’intégrale des Causses qu’il terminera en 12h12 le classant 114ème SE H ! Nous avons eu le plaisir d’encourager Sandrine Corroyer qui a terminé le Marathon des Causses en 6h58 se classant ainsi 37ème V1F. Spéciale dédicace à Karine et Gégé ainsi qu’à Jérémy avec qui nous avons partagé d’intenses émotions lors de cette mission « Templiers 2018 ».

 

 

Je terminerai ce récit tout simplement par ces quelques lignes plus évocatrices du célèbre poète Américain « Douglas Malloch » cité par Martin Luther King qui à mon sens résument parfaitement notre épopée 2018 qui fut je le souligne un grand millésime  :

 

« Si tu ne peux être pin au sommet du coteau,
Sois broussaille dans la vallée.

Mais sois la meilleure petite broussaille
Au bord du ruisseau.
Sois buisson, si tu ne peux être arbre.

Si tu ne peux être route, sois sentier ;
Si tu ne peux être soleil, sois étoile ;
Ce n’est point par la taille que tu vaincras ;
Sois le meilleur, quoi que tu sois. »

Douglas Malloch

....Grégory Poitevin

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