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TOUS FINISHERS DU MARATHON DE LA LOIRE 2018

Publié il y a 5 ans

TOUS FINISHERS DU MARATHON DE LA LOIRE 2018

Cette année, pour la 2ème édition du Marathon de la Loire, nous étions 24 inscrits sur cette épreuve mythique. Comme chacun le sait, il s’agit d’une course exigeante qui nécessite une préparation assidue afin de disposer des meilleures conditions pour vivre pleinement cette épreuve qui reste quoiqu’il en soit un défi pour chacun (je n’oublie pas nos conjoints…). Lors de cette préparation, certains des 24 ont dû renoncer à se présenter pour cause de blessure ou problème de santé divers, nous leurs souhaitons un prompt rétablissement afin qu’ils puissent à nouveau prendre ce magnifique départ vers une prochaine victoire.

Pendant ces 12 semaines de préparation, nous nous sommes soudés les uns aux autres de façon très naturelle ; certains plus novices se nourrissant des expériences des plus aguerris et quelques élites avec des objectifs plus précis voire robotisés comme des métronomes. Cette année, les conditions météorologiques ne nous ont pas épargnées pendant la préparation : vent, grêle, pluie, froid…cette météo capricieuse nous a permis en quelque sorte de nous forger un mental d’acier prêt à affronter des conditions similaires le jour J. Il est important de rajouter que lors de nos sorties longues du dimanche matin, nos entraînements étaient parfois ponctués de quelques buffets de fin de séance mettant en exergue nos papilles autour de mets fins et délicats permettant ainsi de restés motivés jusqu’au bout. Je tiens à souligner que la cohésion de ce groupe a joué un rôle important lors de la préparation, l’effet collectif donne une certaine forme d’impulsion permettant de se lever de bon pied le dimanche matin lorsqu’il pleut et vente afin d’enchainer les séances les plus longues, c’est réellement un élément moteur indéniable sur lequel nous pouvions tous compter.

Dans le peloton des élites, je nomme Gérard Terrien (notre Gégé national) qui fut le 1er de notre équipe à se présenter au départ du Marathon non pas de la Loire, mais à celui d’Annecy 39ème édition créé en 1980 entre lac et montagnes. Gérard a pris le départ le 22 avril 2018 à 8h30 soit une semaine avant nous. Il faut souligner sa performance car il a également affronté une chaleur très inhabituelle. Malgré cette météo exceptionnelle, Gérard a bouclé ce marathon en 3h36’03’’ ce qui le classe 670ème/2734 et surtout 12ème de sa catégorie ce qui n’est pas rien, respect et bravo encore pour sa performance. Il nous a également fait l’honneur de sa présence lors de notre marathon de la Loire où il est venu nous encourager à Saumur, ce fut vraiment très sympathique et fort agréable de sa part.

 

Récit de notre Marathon de la Loire 2018.

Vendredi 27 avril : nous nous étions organisés pour récupérer les dossards l’avant-veille du départ afin d’ôter tout stress inutile permettant de se focaliser uniquement sur notre course ce qui nous a également permis de repérer l’environnement du départ, ce qui peut être rassurant. Nous avions profité de notre déplacement pour récupérer notre dotation : sweet Marathon de la Loire 2018, bouteille de crémant et sac finisher ; pour la médaille, il faudra franchir la ligne d’arrivée pour la mériter.

Dimanche 29 avril jour-J : après un réveil aux aurores comme avant chaque compétition, nous nous sommes tous retrouvés le dimanche matin pour rejoindre la ligne de départ après une marche rapide de 20min. Nous étions tous impatients de prendre ce départ ce qui était plutôt de bonne augure avec même quelques fourmis dans les jambes. Il tombe un léger crachin de pluie ce qui n’a pas perturbé notre départ, nous étions prêts.

8h30 : Chacun rentre peu à peu dans sa bulle et s’affaire aux derniers réglages, d’autres tentent d’approcher les toilettes mobiles déjà surpeuplés pour se libérer du stress habituel d’avant-course mais ne pourront y parvenir ;  notre Chanchan en GO avait repéré un buisson touffu pour satisfaire à notre poulette de luxe Miss BB, heureusement, personne n’avait remarqué ce parking à vélo éphémère  ouf ! Soulagé !

Nous rentrons alors dans nos sas respectifs et sous les rythmes endiablés du speaker, nous attendons le départ. Malgré la pluie, le public est bien présent pour nous encourager. Nous restons concentrés, imperturbables.

Etant donné que je rédige ce court récit, je vais tenter de vous faire vivre mon ressenti pendant la course. Pour ma part, je suis en fin de sas 3h30, j’aperçois les 2 meneurs d’allure avec leurs drapeaux bleus qui sont à 100m devant moi. Mon objectif de départ était de descendre sous la barre des 3h45 sachant que j’avais bouclé mon 1er marathon en 2004 en 5h07 sur les plages du débarquement à Caen sans grande préparation (à l’époque j’avais fait mon soldat Ryan à Omaha Beach, j’avais eu le revers de la médaille car j’avais bien souffert, comme un bleu !). Cette année, la phase d’entrainement m’avait donné confiance et je me sentais en forme, alors c’est le moment de tenter sa chance sur 42.195 km de bons et loyaux services ; le marathon, c’est bien l’épreuve où l’on se dépasse alors on s’accroche, on a tellement de chance de pouvoir courir ! Sur la ligne de départ, je reste positif et je me dis que j’ajusterai mon rythme au passage du semi selon mon état, je ne joue pas ma vie donc on se détend par des pensées positives (cf cours de sophrologie sur la pleine conscience), keep calm, respiration abdominale !

8h45, le signal est donné, c’est parti, je me détache peu à peu des pavés Saumurois et je prends mon envol dans mon drone furtif avec mon casque virtuel surplombant ainsi cette longue anguille de Loire fumée qui serpente et s’allonge dans la vieille cité Saumuroise. Après 4 kms environ nous quittons Saumur et commençons à longer les bords de Loire pour prendre la direction de Gennes qui sera située à mi-parcours. Sur les 10 premiers kilomètres je tourne à une moyenne de 4’55’’ au kilo, je suis à l’aise et je me rapproche progressivement des meneurs d’allure des 3h30 alors je reste prudent et me positionne légèrement en retrait, ils sont à 50m devant moi. Je passe Micka qui semble à l’aise et en grande discussion avec 2 amies, il m’informe alors que Nono n’est pas très loin devant. Je poursuis et garde mon rythme, je m’hydrate régulièrement avec deux gorgées toutes les 10min (boisson énergétique antioxydante Meltonic à base de ginseng, guarana et gelée royale saveur citron dans ma gourde 600ml) avec des gels Meltonic bio toutes les 45min déjà testés lors des sorties longues (antioxydant au début, endurance fraîcheur menthe, salé au milieu, antioxydant et coup de boost pour la fin). Je prends soin de prendre les gels 200m avant les ravitaillements et j’attrape au vol une bouteille d’eau qui me permet de mieux les ingurgiter et de couper aussi avec la boisson énergétique (on suit les conseils du coach !).

Arrivé au 15ème km j’aperçois notre Nono national en grande conversation lui aussi avec Claire qui est engagée sur le marathon relais avec une de ses amies (la Team des Momos), qui terminera svp 5ème au classement général féminin par équipe sur 465 en 3h34’09’’, une belle performance pour ce duo de choc ; Claire avait quasiment suivie la même préparation que nous, elle était fin prête !). Avec Nono, on discute un peu mais pas trop, il faut dire que je suis un peu ailleurs dans ma bulle surement. Physiquement, je suis toujours bien et je sais que bientôt ce profil le passage du semi, je n’ai pas vu le temps passer, je devrais y apercevoir ma femme Isa et mon fils Clément qui sont venus m’encourager ce qui me motive encore plus. Je me prépare aussi psychologiquement à ne pas les apercevoir car il y a beaucoup de monde en arrivant à Gennes. D’un seul coup j’entends sa voix et les aperçois, on se claque la main au passage et j’en profite pour donner un revers de raquette slicé au coureur de derrière qui me collait de trop prêt (et un de moins, ça c’est fait !).

Nous arrivons à mi-parcours sur le pont entre Gennes et les Rosiers, c’est à cet endroit que nous franchissons le semi-marathon ; je regarde mon chrono : 1h43’56’’ peut être un peu rapide mais je décide de poursuivre sur ce rythme où tout se déroule dans de bonnes conditions pour l’instant. A ce stade, je ne vois plus Nono qui devait être pas très loin derrière moi. Je continue donc sur mon 4’55’’ au kilo, je rentre dans la meute et me place juste derrière les deux meneurs d’allure, et c’est vers le 30ème kilo que ça se gâte. Je suis soudain pris d’une forme de nausée ce qui ne m’arrive jamais, nous sommes à ce moment-là sur les bords de la levée vers Saint Clément de la Place, le vent souffle un peu et je me prends une odeur nauséabonde à la limite du vomissement dans mon système olfactif (sachant que nos neurones olfactifs situés dans notre muqueuse peuvent détecter jusqu’à 10 000 odeurs différentes, là, je vous jure, nous sommes sur le podium J) , j’entends plusieurs coureurs à côté de moi se plaindre des mêmes symptômes, mais que se passe-t-il ? Je décide alors de mener l’enquête lorsque quelques coureurs se dérobent devant moi en s’écartant de part et d’autre pour laisser place à l’impensable, le rideau se lève ! Monsieur un peu de dignité humaine svp, de respect pour vous et autrui ! En effet, un coureur devant moi n’avait vraisemblablement pas pu se retenir d’une commission soudainement liquéfiée (je rappelle la définition du verbe liquéfier du latin liquefacere, de liquere : faire passer un ou des gaz dans notre cas de l’état solide à l’état liquide… !) ; bref je vous épargne les détails car il était recouvert d’une couche fine de ce précieux liquide qui avait surement mal tourné laissant apparaître quelques grumeaux pas tout à fait cuits le long de sa jambe jusque dans ses chaussures qui faisaient floque floque à chaque foulée, bon appétit ! (pâte à crêpe loupée monsieur !), non, vous l’avez deviné, nous n’étions pas dans le côté sensuel de Ghost mais plutôt dans le combat des héros de Koh-lanta avec l’odeur en plus,  mais c’est pourtant la vérité !

Bref, passons, après ce passage délicat, j’arrive au 35ème km sur Saint-Lambert-des-Levées, je suis toujours derrière les deux meneurs d’allure et  j’arrive sur le ravitaillement avec l’envie soudaine de m’arrêter pour marcher quelques secondes et prendre mon dernier gel « coup de boost » ; à ce stade, les meneurs d’allure s’éloignent de plus en plus et je me dis que ça va être compliqué de les rattraper tout en conservant mon rythme. Aux alentours du 37ème kilomètre, nouvelle anecdote : je me retrouve derrière Miss Saint Tropez, brassière bionic et casquette blanche rutilante fraichement polishée laissant apparaître une queue de cheval châtain haute et lisse qui m’hypnotise peu à peu par son mouvement de balancier, hyper bronzée, Miss camping pour un mois d’avril (recto-verso à outrance, sans indice de protection!), soudain, j’arrive à sa hauteur et par mégarde, elle me bouscule et tourne sa tête de 90 degrés vers moi en s’excusant, à ce moment, je reste bouche bée devant son visage recouvert au ¾ d’une fine barbe blanche ! Ce n’est pas la mère Noël pourtant ? Est-ce une hallucination de fin de parcours, j’en doute ? Curieuse rencontre quand même sur ce marathon !

 

J’arrive au 38ème kilomètre, je constate que je tourne à 5’11 au kilo, il ne reste plus que 4kms, mais chacun sait que les derniers kilos sont toujours plus compliqués à gérer. Nous rentrons alors sur les rives de Saumur, puis on traverse le pont, et là j’aperçois Blandine qui m’encourage à nouveau et me donne un élan supplémentaire avant de rentrer sur cette longue ligne droite dans la cité de Saumur. Les jambes commencent à être lourdes et je sens que l’amplitude des foulées n’est plus la même ; les pavés apparaissent à nouveau ce qui me fait dire que l’arrivée est proche ; le dernier virage laisse enfin apparaître la dernière ligne droite sur les quais. La grande arche se profile, la foule surplombe la ligne d’arrivée que je franchie en exultant de joie les poings serrés vers le ciel en criant un grand  Yesss ! victorieux pour mon chrono de 3h31’59’’ soit 1h35 de moins qu’en 2004 !

Je reçois enfin la médaille ; le temps de s’alimenter et de s’hydrater un peu, nous nous retrouvons tous avec nos familles pour se féliciter mutuellement et encourager notre belle équipe toute rayonnante de victoire, chacun termine ainsi sous les honneurs bien mérités et tous fiers d’afficher notre précieux sésame.

Comme il est difficile de nous séparer, Frédéric G. et sa femme nous ont tous conviés le soir même autour d’un apéritif dînatoire, nous les remercions, ce fut un moment convivial où chacun a pu exprimer et partager son ressenti sur cette folle expérience où chacun se dépasse ; ce fut également l’occasion de rencontrer nos conjoints respectifs, il faut avouer que sans eux, il serait difficile d’accomplir ce défi. Nous avons pu remercier également notre coach Mickaël qui nous avait préparé un plan d’entraînement exceptionnel qui nous a permis d’atteindre chacun nos objectifs dans les meilleures conditions, merci coach !

Maïté et Dominique nous ont également invité autour d’un buffet dînatoire post-marathon, merci à eux, c’est l’occasion de se retrouver et d’échanger sur notre phase de récupération et surtout de se lancer vers de nouveaux défis encore plus pétillants pour 2019.

Voici la liste des Finishers de notre belle équipe marathon 2018 :

Dominique Bibard a su résister à la pression médiatique ainsi qu’aux paparazzis, imperturbable, formaté et robotisé, il descend cette année sous la barre fatidique des 3h00, battant ainsi son record personnel, quelle performance :  2h59’11’’.

 

Christophe Hégron bat lui aussi son record en 3h21’20’’ un bel exploit et sans tousser svp !

 

Frédéric Guibert signe également sa meilleure performance sur Marathon avec un chrono de 3h24’04’’, il avait la gagne !

 

David Bertrand descend lui aussi pour la première fois sous les 3h30 avec un magnifique chrono 3h28’52’’, le mental était là !

 

Grégory Poitevin (moi) fier et très satisfait d’afficher un chrono de 3h31’59’’ !

 

Claire Sauvetre et son amie (Team les Momos) sur le marathon relais terminent en 3h34’’09.

5ème au classement général féminin par équipe à 2 places du podium !

 

Gérard Terrien, (notre Gégé national) signe une magnifique performance sur le marathon d’Annecy avec un chrono en 3h36’03’’ respect car la chaleur était au rendez-vous autour du lac et chacun sait que les conditions sont différentes lorsque la température monte lors d’un tel effort !

 

Cyrille Dolbeau pour sa première participation à un marathon affiche une excellente performance pour un chrono de 3h39’08’’.

 

Arnaud Daburon (notre Nono) avec un beau chrono de 3h40’46’’qui a enchainé dès le lendemain matin avec un trail de plus de 20kms, certains diront qu’il avale les kilomètres comme les litres de bières...mais qui a dit ça ?

 

Willy le mari de Sophie Hémont pour son premier marathon affiche un splendide chrono de 3h44’47’’, objectif atteint !

 

Patrick Ménard finisher lui aussi pour son premier marathon avec un super temps bien ficelé de 3h52’43’’ ; la bienveillance a payée tu n’étais pas en retard Patrick !

 

Pascale Marquer toujours aussi régulier sur ses courses tel un métronome, il termine sous la barre des 4h00 en 3h58’00’’ félicitations pour ta régularité.

 

Mickaël Carnot plus habitué aux trails termine aussi ce beau défi en affichant une belle performance en 4h08’30’’ bravo !

 

Bertrand Mercier (notre reporter en herbe) participait lui aussi à son premier marathon qu’il termine tout sourire en 4h09’13’’ !

 

Richard Joubert termine en pleine forme son premier marathon très bien vécu et géré aux petits oignons avec une performance en 4h16’30’’.

 

Virginie Hélary qui n’avait pas pu suivre la totalité de la préparation pour cause de blessure s’est accrochée pour afficher un chrono de 4h21’21’’. Bravo pour sa ténacité, elle est déjà prête pour s’inscrire sur le prochain.

 

Maïté Bibard (notre Gazelle de luxe…) qui boucle également son premier marathon main dans la main avec ChanChan (Chantal Marquer) sous la barre des 4h30 avec un chrono de 4h28’06’’, bravo championne, le mascara n’a pas eu le temps de couler !

 

Chantal Marquer (notre Chanchan adorée) affiche elle aussi un super chrono pour son premier marathon puisqu’elle le boucle en 4h28’08’’, tout à fait à l’heure pour aller chercher ses huîtres sur le marché, en toute fraîcheur !

 

Sophie Hémont boucle son premier marathon également avec un temps de 4h39’54’’, elle est déjà prête à s’engager pour un prochain marathon, bravo pour ton parcours.

 

Marathoniens/Marathoniennes

Tps réel

V- km/h

Classement

Classement/catégorie

Dominique Bibard (élite, affuté, usiné)

2h59’11’’

14.13

121ème

58ème

Christophe Hégron

3h21’20’’

12.57

402ème

179ème

Frédéric Guibert

3h24’04’’

12.41

443ème

199ème

David Bertrand

3h28’52’’

12.12

572ème

253ème

Grégory Poitevin

3h31’59’’

11.94

731ème

325ème

Claire Sauvetre (marathon relais)

3h34’09’’

11.82

111ème

5ème

Gérard Terrien (marathon d’Annecy)

3h36’03’’

11.72

670ème

12ème

Cyrille Dolbeau

3h39’08’’

11.55

886ème

392ème

Arnaud Daburon

3h40’46’’

11.47

903ème

4ème Espoir (hi ! hi !)

Willy Guinoiseau (mari de Sophie H.)

3h44’47’’

11.26

1042ème

457ème

Patrick Ménard

3h52’43’’

10.88

1277ème

36ème

Pascal Marquer

3h58’00’’

10.64

1501ème

290ème

Mickaël Carnot

4h08’30’’

10.19

1705ème

690ème

Bertrand Mercier

4h09’13’’

10.16

1773ème

717ème

Richard Joubert

4h16’30’’

9.87

1999ème

784ème

Virginie Hélary

4h21’21’’

9.69

2049ème

131ème

Maïté Bibard

4h28’06’’

9.44

2226ème

162ème

Chantal Marquer

4h28’08’’

9.44

2225ème

85ème

Sophie Hémont

4h39’54’’

9.05

2397ème

192ème

 

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